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René Vautier, le cinéma combatif

René Vautier, le cinéma combatif

Celui qui incarnait « une certaine forme de cinéma combatif en France » vivait jusqu'à ce matin à Cancale, sur la côte bretonne, dans une maison remplie de souvenirs. René Vautier est mort ce dimanche de janvier.

Résistant à 15 ans, il a été de tous les combats : contre l'occupant allemand, contre le colonialisme et la guerre d'Algérie, contre le racisme et le Front national, contre le capitalisme et les fermetures d'usines.

René Vautier, le cinéma combatif

Il était notamment l’auteur de «Afrique 50», court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L’oeuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison. Nous pouvons aujourd'hui, en 2015, voir ce court-métrage sur YouTube entre deux vidéos de chats qui se cassent la gueule. C'est ici.

Son regard s’est beaucoup porté sur la guerre d’Algérie, avec notamment «Une Nation l’Algérie» (1954), pour lequel il a été poursuivi pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», «Algérie en flammes» (1958). Il est bien sûr le réalisateur de «Avoir 20 ans dans les Aurès», son oeuvre la plus connue, prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972. Là-aussi, vous pouvez voir ce film, en entier, sur YouTube.

Pour ceux qui n'auraient pas de temps ou hésiteraient, je vous conseille le visionnage de la bande-annonce en version remasterisée ici.

Voici quelques images tirées de ce film réalisé en 1972 avec, dans le premier rôle, Philippe Léotard :

René Vautier, le cinéma combatif
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N'oublions pas sa façon de faire et que braver l'interdit, cela peut parfois être une façon de pointer le doigt vers une injustice, la mort d'un peuple, la mort d'un enfant. Dans un pays qui ne sait parfois même plus comment mettre sous terre le corps d'un enfant étranger, il est d'autant plus urgent de revoir les films de René Vautier.

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