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Premiers mots [rédigé le lundi 10 novembre 2008]

Premiers mots [rédigé le lundi 10 novembre 2008]

Petit retour en arrière de quelques jours...

Avant l'inspiration et avant de prendre mon S-bahn (sort de métro aérien, voir la photo ci-dessous) je me vole moi-même ces mots envoyés aux amis, à la famille, lors de ma première journée passée ici. Ici... à Berlin. Instantané de mon premier lundi entre démarches administratives et... démarches administratives.



Un arrêt de S-bahn est signalé comme ci-dessous.



Tiens pendant que j'y suis, voici le plan des transports (hors tram et bus) de Berlin. Je vis pour le moment sur Köpenick dans le sud-est. Pour vous donner une idée, vous devriez pouvoir trouver un arrêt de S-bahn, en bas à droite donc (sud-est) sur la ligne de couleur bleue foncée.
Pour obtenir une version plus grande du plan, cliquez sur l'image.
 






Après ma dernière gorgée de bière noire en Irlande je m'en fus donc à l'arrêt aux porcs avec mon chat sous les bras. Je m'en doutais un peu avant mais jamais sa présence ne me fut aussi... "utile" que lorsque l'avion mit les gaz. Le bruit des réacteurs, l'avion qui commence à lever du nez. Et maintenant les pleurs de Felix à qui je dis: "It's ok Felix, it's ok, don't worry, it's ok". "Miaoooow, iaooooow, oooow !". Je regarde alors dehors, nous sommes déjà en train de survoler Howth, le petit port de pêcheurs est tout petit, la longue promenade vers le phare tout au bout de la péninsule est comme un vieux lacet marron que quelqu'un aurait jeté là. "You're a Lennon Felix, stop messing around... control yourself now!". Je re-dis "It's ok Felix, it's ok, don't worry, it's ok" mais c'est à moi que je parle. "It's ok Maxime, it's ok". Je ne fais rien d'autre que quitter mon île pour commencer une nouvelle vie ailleurs. That's all (folks), no ?

La raison qui fait que je suis parti avec autant d'insouciance et de confiance (à part le fait que je suis de nature insouciant et confiant) est la famille de ma copine. Je m'y sens à l'aise. Que dire de plus ? Hier lundi 10 novembre 2008, la maman de mon amie avait posé un jour de congé pour m'aider dans les démarches administratives, sympa, non ? Plus que ça ! Bref, imaginez vous dans un pays étranger, mieux: imaginez vous en France sans que vous parliez un traître mot du patois local. Mairie, ANPE, Assedic, Sécurité Sociale, école... Un cauchemar ! En plus ce lundi avait commencé une grève illimitée dans les services publics ! Bref, sa présence m'a été bien plus qu'utile, plus qu'indispensable. Nous sommes tombés sur un service minimum (merci Nicolas Merkel ?) et une nana vachement sympa. Je suis maintenant officiellement résident en Allemagne, démarche OBLIGATOIRE ici et qui ouvre les portes des écoles, de la sécu, etc...

Le gars de l'équivalent de l'ANPE a concentré en sa personne et dans les 15 minutes de notre entrevue toute ma haine de ce que j'ai fui pendant mes 10 années en Irlande. Comme ma longue liste d'amis rentrés en France depuis Dublin, je n'y ai pas coupé : l'humiliation et, dans une langue qui m'est inconnue. Je n'avais pas besoin de comprendre Goethe pour piger. "Vous me dites qu'il a étudié l'Information-Communication (c'est quoi ça ?) mais qu'ensuite il a fait du support informatique (technicien ?? ça veut rien dire !) et que là il travaillait dans les... assurances ?? Assurances santé ?". Bref, je savais que l'humiliation ne me toucherait pas plus que ça car dans une autre langue, dans un autre pays. La même chose m'arriverait en France... je deviens fou. Je pisse dans le pot de fleur sur le bureau du gars et je pars en Colombie faire jongleur de rue avec mon chat. Comme je disais à la maman de de ma copine, tout ça se sont des procédures obligatoires et, heureusement, après il y a la réalité. Je disais ça en me rassurant également. Mais c'est vrai.

Bref, tout va bien. Petit bémol, l'école est pleine et ma classe ne commencera que le 15 décembre. Oh ce n'est pas si grave, le contraire eut été trop beau. Je vais donc relaxer un poil. Je vais rencontrer les quelques amis (trois et demi) que j'ai sur Berlin. L'idée étant de me faire un réseau d'amis, ça va vite quand on est jeune et beau. Il faut que je me dépêche avant mes 32 ans ! Je pense sérieusement pouvoir apprendre beaucoup en rencontrant des gens et ça, je sais faire. Aujourd'hui donc je relaxe, d'où la longue et chiante et marrante et pleine de détails missive que voilà. Demain direction la Porte de Brandebourg pour rejoindre Pariser Platz (voir photo ci-dessous) [La Pariser Platz se trouve dans le centre de Berlin tout près de Porte de Brandebourg à une des extrémité de l'avenue Unter den Linden. La place est ainsi nommée en l'honneur des forces alliées d'occupation de Paris en 1814.] où se trouve l'ambassade de Sarkoland. Un bureau est spécialisé dans l'accueil des français qui cherche un emploi et des démarches y sont expliquées, un entretien devrait se faire... on verra hein ?
 



Voilà, il s'agissait de mes premieres pensées, écrites le lundi 10 novembre au soir. J'essaierai d’égayer les pages de ce coté-là de l'internet avec de similaires messages. Parfois, comme hier pour l'ami Neil Young, je posterai des coups de cœur, videos, chansons ou textes. Ou photos de mon chat. Ou de moi. Voilà. Quoi.

Comme je disais lundi dernier, "je m'écoute "La Chanson de Jacky" en boucle et ça me donne une de ces pêches !!". Alors voilà :