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En 1962, Chris Marker : La Jetée

En 1962, Chris Marker : La Jetée

Chris Marker, l'une des figures les plus secrètes du cinéma mondial, est mort à 91 ans.

Né Christian-François Bouche-Villeneuve, le 29 juillet 1921, se décrit lui-même comme un artisan bricoleur. Dans les faits, il est tour à tour écrivain, illustrateur, traducteur, réalisateur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète, artiste vidéaste, voyageur, producteur...

 

Je vous rassure tout de suite, je ne connaissais pas son nom (ou alors je ne l'avais jamais retenu) avant l'annonce de son décès ce matin. Oui mais voilà, Chris Marker fut le réalisateur en 1962 de cet étonnant court-métrage :  La Jetée. Ce film de science-fiction ne pouvait que me plaire même si, de prime abord, son aspect peut rebuter : le film est entièrement constitué de photographies en noir et blanc (un « photo-roman » selon le générique), commentées par un narrateur unique. Exception faite d'un seul plan, le temps de quelques battements de paupières de l'actrice Hélène Chatelain.

Comme beaucoup de personnes de ma génération, j'ai découvert La Jetée suite à son remake américain réalisé par Terry Gilliam,  Twelve Monkeys (L'Armée des Douze Singes). Et puis une histoire de voyage dans le temps ne pouvait que m'entraîner.

 

Je vous propose de revoir ou découvrir ce film de 1962.

 

 

 

Le Monde écrit aujourd'hui :

Dans la foulée de mai 1968, Chris Marker s'engage dans une aventure collective et militante, le groupe Iskra, avant de revenir à la création individuelle. Il tire le bilan lucide des espoirs de la décennie dans Le Fond de l'air est rouge (1977), fresque historique suivie, en 1982, du magnifique Sans soleil, errance poétique et politique qui mène le cinéaste de Guinée-Bissau au Japon, d'Ile-de-France en Islande. A cette époque, Marker découvre les nouvelles technologies, qui lui permettront d'acquérir encore plus d'autonomie. Il a diffusé sur la Toile ses derniers films, dont certains consacrés à sa passion pour les chats.

Secret, Chris Marker aimait à entretenir le mystère sur sa vie, affirmant par exemple à certains être né à Oulan Bator, et refusait d'être photographié ou de présenter ses films.